Suite et fin de la série consacrée aux oeuvres architecturales de Le Corbusier. Pour cette dernière étape, direction la ville de Pessac.
LA CITE FRUGES – LE CORBUSIER A PESSAC
En 1924, l’industriel (sucrier) Henry Frugès demande à Le Corbusier de réaliser des logements pour ses ouvriers au niveau du lieu-dit Le Monteil. Avec l’aide de son cousin Pierre Jeanneret, il travaille sur les plans de ce projet d’habitat de masse. Sur un espace boisé, les deux hommes vont s’inspirer du modèle des « cités-jardins » anglaises aux formes épurées.
Afin de favoriser une construction en série, l’architecte recourt au principe du module. Soit des modules simples de 5 x 5 m subdivisés en demi-modules de 2,50 m x 2,50 m.
Cinquante-et-une habitations sont construites selon plusieurs modèles : zig-zag, quinconce, gratte-ciel, arcade et individuelle. Chaque façade est recouverte d’une couleur afin de créer un contraste en fonction de l’intensité lumineuse qu’elle reçoit.
De plus, les maisons sont pourvues d’un certain confort plutôt rare à l’époque dans les habitations destinées aux ouvriers. Par exemple, des toilettes sont installés à l’intérieur et cela à une époque marquée par des préoccupations hygiéniste.
Depuis l’été 2016, avec 16 autres sites conçus par l’architecte, la Cité Frugès-Le Corbusier est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO au titre de l’oeuvre architecturale de Le Corbusier.
Par leur côté novateur aussi bien d’un point de vue technique (béton, principes architecturaux, etc) qu’esthétique (couleurs des façades, etc.), les créations de Le Corbusier ont été exposées à de nombreuses critiques. En effet, au fil des années, que ce soit à Lège-Cap-Ferret ou à Pessac, certaines constructions ont été transformées s’éloignant de fait du style initial instauré par l’architecte. Aujourd’hui, la plus part d’entre elles ont retrouvé leur aspect originel.
Le département de la Gironde abrite trois constructions de Le Corbusier alors jeune architecte à Podensac et Lège-Cap-Ferret et Pessac.